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Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/132

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Baghirmi par des marchands d’esclaves qui fréquentent la région.

Les coiffures sont variées et intéressantes. Beaucoup d’hommes ont la tête rasée ; d’autres laissent des triangles, des ronds, des losanges de cheveux qui font un damier de leurs crânes ; d’autres, enfin, se coiffent en étoile, dont les branches sont formées de minces mèches tenues raides par une garniture serrée en fils d’argent. C’est la coiffure des Minas, sur la côte occidentale d’Afrique et celle que Nachtigal vit autrefois au Baghirmi.

Le fer est très abondant en ces régions, et les Tennés portent beaucoup d’ornements faits de ce métal. Entre autres, ils ont de grands anneaux de bras et de jambes, faits en fer laminé d’une dizaine de centimètres de largeur. Ils ont aussi des bracelets en laiton fondu d’un travail fini, mais de provenance Sara : Sarada, comme ils disent.

Chaque village possède un puits abrité par de gros arbres et creusé dans des alluvions siliceuses très dures, sans murs ni boisage. Ces puits fournissent une eau blanche, comme laiteuse, c’est cette eau qui a fait donner au Ba-Mingui le nom de Bahr-el-Abiod, ou Fleuve Blanc.