Aller au contenu

Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/142

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mètre ne marque à l’air libre que 28 à 30°. Cette différence est due à ce que la couche d’eau peu épaisse repose sur la nappe ferrugineuse qui absorbe une grande quantité de calorique.

Les Saras sont du même type, quoique cependant un peu moins grands, que les Tennés. Ils portent comme eux la peau de chèvre par derrière, et des ornements en fer. Ils sont d’une étonnante familiarité et d’une gaieté fort bruyante. Ces hommes sont très grands, très bien proportionnés et même jolis de visage. Le type le plus répandu a le visage large et rond, le nez droit et court, la bouche petite et le menton rond. Mais souvent on trouve des figures étroites au grand nez aquilin, aux lèvres minces finement souriantes, aux joues creuses légèrement encadrées d’une ligne de barbe depuis le haut de l’oreille jusqu’au menton. Un œil doux éclaire leur visage.

Les femmes très jolies, — non très belles, — de formes irréprochables ont des lignes pleines d’ampleur. Vues dans leur occupation de mouture, elles forment des sujets dignes de tenter un peintre et surtout un sculpteur. Debout, les talons joints, elles élèvent au-dessus de la tête, de toute la longueur de leurs bras puissants, le lourd pilon