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Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/143

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qu’elles laissent tomber ensuite dans le haut mortier de bois placé devant elles. Et ce continuel mouvement fait alternativement cambrer leurs reins ou bomber leur poitrine aux seins droits et fermes. Assises à terre, d’autres femmes tamisent le grain pilé dans des calebasses très ornées, tandis qu’autour d’elles des enfants jouent sur les aires proprettes des maisons.

Très grandes également, d’un remarquable développement de hanches, les femmes ne portent aucun bijou. Elles ont la tête ordinairement rasée, ne s’épilent pas, n’ont les lèvres ni les oreilles percées.

Les hommes ont souvent des tatouages en relief et presque tous ont les joues barrées de nombreuses cicatrices qui partent de la tempe pour aboutir à la mâchoire inférieure. Ils portent comme ornement des anneaux de pied, remarquable tige de fer aplatie dont les deux extrémités se réunissent formant quatre pointes d’un centimètre environ. Le plan de la circonférence est faussé à la hauteur des chevilles. Les pointes portées en arrière peuvent servir d’éperons.

Ils se font des colliers avec les perles ou en garnissent leurs chevelures. L’on voit des coiffures