Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/25

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l’Oubangui avec le Congo jusqu’à l’Adamaoua. Leurs mœurs offrent des particularités qui valaient d’être enregistrées : et comme toutes leurs tribus étendent au loin de nombreuses ramifications, il se trouve qu’en faisant connaissance avec celles que l’on nous présente, nous apprenons du même coup ce qui a trait à tout un ensemble de populations.

Ce sont là des pages de vraie vie africaine, où les « choses d’Afrique » sont montrées sous leur véritable jour ; où le paysage tropical apparaît nettement découpé, en des descriptions concises, mais vivantes et fidèles ; où enfin la psychologie à la fois compliquée et simpliste du noir se révèle admirablement dans les mille menus incidents, dans une foule de petits traits qu’on nous raconte.

On lira certainement avec un vif intérêt un tel ouvrage. Et si l’on se rappelle que les principaux croquis développés par M. Chapiseau furent pris sur le vif par Ferdinand de Béhagle, alors enthousiaste et heureux, on ne fermera pas ce livre sans envoyer une pensée de cordiale sympathie au courageux voyageur.

Gaston Dujarric.