Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/37

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paraissent pas devoir fournir d’autres industries que celles des indigènes. On peut être persuadé qu’un pays si fertile, si bien arrosé, si riche en produits recherchés, ne saurait être considéré par personne comme un pays inutilisable, alors surtout que le climat ne peut en aucune façon passer pour pernicieux.

Bien des gens, sur la foi de personnes ayant habité le pays, douteront de la véracité de ces dires. Mais c’est que la plupart des Français qui ont écrit sur le Congo sont restés sur le bord de la mer, à Libreville, et on doit reconnaître avec eux que le climat y est fort débilitant.

Cette action affaiblissante peut aussi se constater à l’intérieur, mais elle doit être surtout attribuée au manque de confort, à la privation de vin et de fortifiants, de belle viande de boucherie et de légumes frais. On y manque souvent de pain, toujours de légumes, et ceux qui peuvent avoir du vin n’en ont qu’en insuffisante quantité. Ces conditions mauvaises cesseraient avec la rapidité et l’économie des transports qui permettraient d’amener à l’intérieur le vin et les autres denrées comestibles, autrement qu’en charges de trente kilog. Il faudrait aussi créer, au plus vite, une race d’agri-