Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/36

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sous le nom de Liranguine, parce qu’il a été fabriqué pour la première fois à Liranga. Le maïs et la canne à sucre se cultivent partout, le riz viendrait presque partout ; il en arrive des Falls à Brazzaville, il est vendu 0 fr. 70 le kilo ; celui que le gouvernement fait venir d’Europe revient à près de 4 fr. à destination. Les bois de teintures et d’ébénisterie sont forts nombreux. L’huile de palme se fabrique partout ; malheureusement les 3/4 de ces produits ne sont ni exploités ni même demandés faute de moyens faciles de transports à la côte.

L’ouverture d’une voie commerciale commode et peu coûteuse sera pour le pays le signal d’un grand développement des échanges. Avec un mouvement plus considérable, les routes deviendront plus sûres, et les naturels ne craindront plus de s’aventurer loin de chez eux à la recherche des produits qui leur sont réclamés par les européens.

Les mines sont fort abondantes. Il y a du cuivre et du fer sur tous les points ; il y a aussi de l’étain, et un métal blanc qui tient le milieu entre le platine, le plomb et l’étain, et dont les indigènes font généralement un bijou de lèvres ayant la forme d’un V ; mais ces produits ne