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meurs la lumière crue d’une lampe au magnésium.

Peu à peu les Banziris s’éveillèrent, curieux d’une invention nouvelle pour eux, et gaiement ils commencèrent à danser au bruit cadencé d’un tam-tam.

Ils étaient redevenus les sauvages aux trémoussements hideux.

Voici comment Briquez décrit la danse des femmes chez le roi Bembé :

« Les tamtams recouverts en peau d’oreille d’éléphant résonnent ; cinquante jeunes femmes ou jeunes filles se placent sur deux rangs bien alignés et séparés par un espace d’environ 15 mètres.

La directrice du ballet entame un couplet que toutes les danseuses reprennent en chœur en marquant un pas cadencé qui fait tinter les bracelets de fer, de cuivre, ou les grelots dont leurs membres sont ornés.

Tout en chantant et battant des mains, elles exécutent un avant-deux très aligné. Puis les deux rangs reprennent leur place et on passe à la deuxième figure.

Deux jeunes filles sortent du premier rang et vont l’une derrière l’autre, d’un pas très gracieux