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Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/67

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CHEZ LES TOGBOS


Les Togbos se rapprochent des Langouassis comme type et comme mœurs. Ils sont cependant plus forts, plus laids, moins propres, moins soigneux de leur coiffure qu’ils tressent suivant la mode Langouassie. Comme leurs voisins, ils percent leurs joues et leurs lèvres ; mais ils ne les ornent guère que de vulgaires morceaux de bois. Le baguéré de quartz poli, le tongo de métal semblent plus rares qu’ailleurs, de même que les bracelets de fer. Leurs armes sont compliquées par la variété et le nombre des couteaux à jet. Il y en a de toutes les formes, les plus bizarres et les plus inattendues. Chacune a son nom qui est le nom de la tribu d’origine : il y a des couteaux dits Langouassis, Mangias, Ngapous, etc. Aux trombaches ils ajoutent l’arc et les flèches d’un très fin travail. Une pointe de fer à tête de lance très effilée et coupante, hastée de nombreuses et fines barbelures, est emmanchée dans une tige de graminée légère et assez forte, longue de plus d’un pied. Elle y est fixée par un sous-liage en caoutchouc