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Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/83

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acacias de tout genre et aux variétés de fleurs que leur rusticité, l’épaisseur de leur écorce ou l’abondance de leur sève défendent contre les atteintes du feu.

Les ravins abrités nous conservent l’image de ce qu’était le pays avant que l’homme n’y vînt accomplir son œuvre de destruction. Sur la montagne aux profonds replis disparaissent ces témoins de la végétation primitive.

Il n’est pas rare, en approchant d’un village Ndry, d’entendre des bruits sourds et cadencés. L’intensité est telle que le voyageur peut se croire salué d’un tam-tam d’honneur : c’est simplement le bruit fait par les femmes qui pilent, à force, le grain nécessaire à la nourriture de la famille. Avec une cuillerée de perles de verroterie, on peut obtenir du manioc, de la farine, parfois des poules et même des chèvres.

Avant de joindre la Toumi, un grand plateau ferrugineux donne vue sur deux chaînes de collines parallèles dont l’une offre trois sommets re-