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Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/87

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renté, ils sont plus grands, plus forts, beaucoup moins défigurés et moins soignés dans leur toilette. Chez eux le vêtement sous forme de chemise, large pagne, calotte ou turban, est plus commun que chez leurs voisins, mais l’usage du baguéré et du tongo y est rare ; celui du bracelet, des colliers de perles, amulettes faites d’ongles de félins ou de petites cornes de gazelles, moins répandu. Leur chevelure est moins soignée ; souvent même, ils sont complètements rasés, sauf une touffe sur le sommet du crâne.

Quoiqu’on puisse voir chez eux des lits très artistement construits, des pipes en terre d’élégant modèle, des nattes tissées en couleur, et des mortiers à mil enguirlandés de bas-reliefs ; quoiqu’on puisse trouver des enfants filant le coton à la quenouille et des hommes couverts de vêtements tissés en grande largeur dans le pays même, les Ndrys semblent moins industrieux que les Togbos.

Les forges y sont rares ; leurs armes paraissent avoir été achetées aux tribus voisines, car elles sont toujours vieilles. Dans les carquois, les fines flèches barbelées des Togbos portent toutes les traces d’un long usage. Évidemment elles sont