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Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/98

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L’humus est rare et peu épais sur cette roche qui offre aux eaux un écoulement facile. Aussi les pluies ne pénètrent-elles point, et les sources naturelles sont-elles fort rares.

La terre n’absorbant que fort peu d’eau, la couche ferrugineuse donnant aux pluies un écoulement facile, les rivières sont de bonne heure débordées et gardent presque toute l’année leur hauteur d’étiage.

Les pluies commencent en janvier pour finir vers octobre. Dès qu’elles cessent les eaux baissent rapidement et la plupart des ruisseaux tarissent.

Le pays ne reste point pour cela privé d’eau.

Partout la couche ferrugineuse forme des cuvettes naturelles, d’où l’eau ne peut s’échapper que par l’évaporation. Ces bassins naturels conservent pendant toute l’année des eaux claires et malgré les matières végétales qui y croupissent, elles restent potables.

Les plus importantes rivières du pays des Mangias sont : la Toumi, le Gourié ou Fafa, la Nana ou Gouroungou. La Toumi est un affluent de droite de la Kémo ; il coule dans la plaine des Togbos et semble devoir être remontable par les