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UN DÉFENSEUR


FRÉCHETTE

La tempête a toujours son lendemain vermeil.
La pelouse a des tons plus verts après l’averse,
Et l’azur vif où nul nuage ne se berce
Ne sait pas refléter les rayons du soleil.


LE FRÈRE ACHILLE

Et toi, beau Canada, quand je lis ton histoire,
Ou que le souvenir rappelle à ma mémoire
Ce que Dieu t’a donné
De sang pur et fécond, de vertus magnanimes,
Je m’écrie, admirant ces dévoûments sublimes :
« Terre de mes aïeux, tu fus prédestiné. »[1]


FRÉCHETTE

Et toi, de ces héros généreuse patrie,
Sol canadien que j’aime avec idolâtrie,
Dans l’accomplissement de tous ces grands travaux,
Quand je pèse la part que le ciel t’a donnée,
Les yeux sur l’avenir, terre prédestinée,
J’ai foi dans tes destins nouveaux.


LECONTE DE LISLE

Grands aigles fatigués de planer dans les nues.[2]


FRÉCHETTE

Quand l’aigle est fatigué de planer dans la nue.


CRÉMAZIE

Il est sous le soleil une terre bénie.[3]


FRÉCHETTE

Il est sous le soleil une terre bénie.

M. Fréchette ne s’est pas contenté de dérober, en

  1. Les Martyrs de la Foi en Canada, page 683 de la Revue Canadienne de 1868.
  2. Poèmes barbares, 115ème vers du Corbeau.
  3. Le Foyer Canadien, page 273, 1er vers du Canada.