1867, le vers ci-dessus, pour le glisser dans sa Voix d’un Exilé ; il a cherché à effacer les traces de son honteux escamotage d’une manière plus honteuse encore.
Sous prétexte d’aider au populaire auteur d’Au pays d’Evangeline, à faire connaître le plus favorablement possible le grand poète canadien, mort en 1879, — sous prétexte, dis-je, d’enrichir deux rimes dans une de ses meilleures pièces, il en a défiguré affreusement la première strophe. Et voilà pourquoi le premier vers du premier quatrain du Canada, qui se lit, à la page 270 du Foyer Canadien de 1862, tel que je viens de le transcrire, est devenu dans les Œuvres complètes de Crémazie, publiées en 1882 :
Il est sous le soleil un sol unique au monde.
Peut-on imaginer rien de plus fourbe et de plus provocant ?
Mais continuons à comparer : nous en verrons bien d’autres, allez :
Nous sommes sur les bords du Sagnenay sauvage.[2]