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AU CURÉ LABELLE


D’un amour infini vous brûlez pour l’Église,
Par le flot du progrès vous êtes emporté ;
En deux sublimes parts votre âme se divise :
L’une appartient au Christ, l’autre à l’humanité.

Emparons-nous du sol ! ― voilà votre devise,
Et, le front rayonnant d’une mâle fierté,
Vous poursuivez toujours quelque vaste entreprise
Pour donner du travail au bras déshérité.

Un jour que sur les champs croulait à flots la neige,
Vers la ville on vous vit guider un long cortège
Portant aux indigents du bois avec du pain.

Des plus purs dévoûments vous nous donnez l’exemple…
Et le peuple en son cœur déjà vous dresse un temple
Plus stable qu’un pilier de granit ou d’airain.