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la sucrerie


Oh ! quel charmant tableau qu’une belle fillette
Qui mord à pleine bouche à l’or du sucre chaud !
Oh ! quel petit poème exquis qu’un frais marmot
Qui brasse des cristaux avec une palette !
 
Chacun casse des œufs dans le sirop qui bout.
Peut-on imaginer plus suave omelette !
On se brûle les doigts, on gâte sa toilette…
N’importe ! l’on déguste et l’on rit tout son soûl.

Pourtant il va falloir s’arracher à l’étreinte
Du plaisir et quitter la cabane « en bois rond… »
Une dernière fois on se penche au chaudron…
Et l’on sort, laissant seul le maître qui s’éreinte.

Il est à façonner les cônes succulents
Qu’il doit distribuer parmi tous les convives ;
Et, pendant ce temps-là, les mamans toujours vives
Hâtent, pour le retour, les papas toujours lents.