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LA CHARRUE


À M. le lieutenant-colonel A. Audet


L’autre jour, j’errais seul au milieu d’une plaine
Que le soleil de mai noyait de ses rayons…
Après avoir longé quelque temps des sillons,
Je m’assis sous l’ombrage ondoyant d’un grand chêne.

Une charrue auprès reposait sur le flanc.
Le laboureur venait de la quitter à peine :
Le soc fumait encore, ainsi que dans l’arène,
Fume à terre l’acier tout maculé de sang.