Page:Chapman - Les Fleurs de givre, 1912.djvu/118

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Au poète Virgile Rossel.





Il tonne ? Non. Le lac brise sur le rivage ?
Non. Regardons, tournés vers la forêt sauvage,
Entre deux rocs abrupts, se dérouler sans fin
Le fluide rideau d’argent clair et d’or fin
Dont une extrémité tombe à pic d’une cime
Et l’autre tourne au fond d’un insondable abîme :
C’est l’Ouiatchouan qui plonge et clame éperdument
Dans son vertigineux entonnoir écumant
Où le soleil, dorant, au loin, frêne, orme et tremble
Ose à peine glisser une lueur qui tremble.
Approchons !. La clameur grandit incessamment.
Approchons ! approchons encore !. En ce moment
Nous sentons sous nos pas émus frémir la combe.
Et le fracas du mur s’écroulant sous la bombe,