Page:Chapman - Les Fleurs de givre, 1912.djvu/70

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Sur le chaume odorant des champs silencieux
L’âpre paysan lie encore les javelles.
Des torrents de rayons plus chauds tombent des cieux.
Le Fleuve est caressé par des brises nouvelles.

Le dais du firmament aussi paraît nouveau ;
Et l’on dirait, tant l’air est limpide et sonore,
Que sous le calme azur teint de reflets d’aurore
S’épanouit pour nous un second renouveau.

Les arbres cependant ont épuisé leur sève ;
Mais, comme le feu jette un éclair en mourant,
Sous la flamme du jour qui se couche ou se lève,
Plus d’éclat brille au front du grand chêne souffrant.