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tation des parois abdominales et de la tonicité du tractus intestinal : les grossesses, la neurasthénie, la maladie de Glénard.

Avant d’étudier la mécanique proprement dite du corset, nous devons éliminer le mode d’action de ces divers éléments ; montrer, en d’autres termes, que s’ils ont un rôle réel dans les déviations que nous voulons décrire, le corset, d’autre part, à lui seul, possède une efficacité incontestable dans ces dislocations.

Toute cause qui diminue la tonicité abdomino-intestinale facilite l’action spéciale du corset. Celui-ci ne vient alors qu’en seconde ligne ; il ne provoque pas, il exagère un état préexistant. Comme tel, il est déjà dangereux. Or, ces conditions se trouvent d’abord dans la grossesse, surtout dans le cas de grossesses répétées, dont l’influence est trop connue pour que nous y insistions.

Viennent ensuite la neurasthénie, l’entéroptose. Nous n’avons pas qualité pour discuter la valeur intrinsèque de ces deux termes. Quelle que soit d’ailleurs l’interprétation que l’on en donne, que l’on adopte les idées de M. Bouveret[1] ou celles de M. Glénard[2], un fait reste acquis, le seul qui nous importe : des troubles de la statique abdominale peuvent survenir, dont les principaux éléments sont : la flaccidité de l’abdomen, hypotase ; l’atonie et la ptôse des différents viscères, en particulier de l’estomac ; ce syndrome de l’entéroptose (Glénard), de l’atonie gastro-intestinale neurasthénique

  1. La neurasthénie, 2e édition, 1891, page 29.
  2. Dyspepsie nerveuse. — Entéroptose, 1885.