Page:Chapotot - L’Estomac et le Corset.djvu/81

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énergiques et répétées, cherche à vider la poche sous-pylorique ; aussi les moyens thérapeutiques mis en œuvre contre celle-ci suppriment-ils le péristaltisme. La plupart des accès gastralgiques de la femme sont dus à cette évacuation imparfaite, difficile, douloureuse.

On constate parfois des vomissements.

Les autres sensations abdominales causées par la constante plénitude de l’estomac sont moins caractéristiques, mais habituelles. Ce sont des douleurs dorsales, lombaires, iliaques. Les malades accusent une sensation de tiraillement à l’épigastre, surtout pendant la marche. Tous ces phénomènes sont calmés par le décubitus horizontal ou par une ceinture soutenant les viscères prolabés.

Nous devons signaler ici un autre phénomène d’une extrême vulgarité ; on l’observe à tout instant, souvent sans se rendre compte de sa vraie cause. Il n’existe pas chez l’homme, du moins avec les caractères que nous allons exposer. Chez les femmes il est d’une fréquence très grande et les importune beaucoup. Il leur suffirait de se serrer moins pour en être délivrées. C’est du bruit de « glou-glou » que nous voulons parler.

Ce bruit a des caractères variés dans ses modulations ; il en possède aussi que nous pourrions presque dire invariables : ce sont ses rapports avec la respiration. Éliminons de suite les bruits (gargouillements, clapotements, etc.) qui se passent dans l’intestin, ou même ceux de l’estomac dus à des fermentations. Ces bruits n’ont pas ce caractère pathognomonique d’être rhythmés par la respiration, modifiés par la position de la patiente et par la compression de l’estomac.