Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/148

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en ce moment ne dénaturent point les substances, et n’en changent en général que la forme et le volume : ces opérations s’exécutent par le marteau, le ciseau, le pilon, etc. ce qui nécessite le Chimiste à pourvoir son laboratoire de tous ces agens.

Ces divisions, ces triturations se font dans des mortiers de pierre, de verre ou de métal : la nature des substances détermine l’emploi de l’un ou l’autre de ces vases.

Ces opérations préliminaires préparent et disposent à de nouvelles qui désunissent les principes des corps et changent leur nature : celles-ci, que nous pourrions appeller opérations chimiques, constituent essentiellement l’analyse.

2°. La dissolution dont il est question en ce moment est la division et la disparition d’un solide dans un liquide, mais sans altération dans la nature du corps qu’on dissout.

On appelle dissolvant ou menstrue le liquide dans lequel disparoît le solide.

L’agent de la dissolution paroît suivre quelques loix constantes que nous ne ferons qu’indiquer.

A. L’agent de la dissolution ne paroît pas différer de celui des affinités ; et, dans tous les cas, la dissolution est plus ou moins abondante, selon l’affinité des parties intégrantes du dissolvant avec celles du corps à dissoudre.

Il s’ensuit de ce principe que pour faciliter