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plusieurs jours ; et, lorsque toutes les plantes sont brûlées, on trouve une masse de sel alkali qu’on coupe en morceaux pour en faciliter la vente et le transport ; c’est ce qui est connu sous le nom de pierre de soude ou soude.

Toutes les plantes marines ne donnent pas la même qualité de soude : la barille d’Espagne fournit la belle soude d’Alicante ; je me suis assuré qu’on peut la cultiver sur nos bords de la méditerranée avec le plus grand succès ; cette culture intéresse essentiellement les arts et le commerce, et le gouvernement devroit encourager ce nouveau genre d’industrie : le particulier le plus dévoué au bien public fera de vains efforts pour nous approprier ce commerce, s’il n’est puissamment secondé parle gouvernement, parce que le ministère Espagnol a défendu la sortie de la graine de barille sous les peines les plus graves. Nous cultivons en Languedoc et en Provence, sur les bords de nos étangs, une plante connue sous le nom de salicor et qui fournit une soude de bonne qualité ; mais les plantes qui croissent sans culture produisent une soude inférieure ; j’ai fait une analyse rigoureuse de chaque espèce : on peut en voir les résultats à l’article verrerie de l’Encyclopédie méthodique.

On débarrasse l’alkali minéral de tous les sels étrangers, en le faisant dissoudre dans l’eau, et séparant les divers sels à mesure qu’ils se pré-