Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/280

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liques, qui n’ont lieu que lorsque le métal est à l’état d’oxide, l’acide, qui cédera son oxigène avec le plus de facilité pour oxider le métal, aura sur lui l’action la plus énergique ; de là vient que l’acide nitrique et l’acide nitro-muriatique sont ceux qui dissolvent le plus aisément ; de là vient encore que l’acide muriatique dissout plus facilement les oxides que les métaux, et que l’acide nitrique fait l’inverse ; de là vient que ce dernier agit si puissamment sur les huiles, etc.

Il est impossible de concevoir et d’expliquer les divers phénomènes que nous présentent les acides dans leurs opérations, si on n’en connoît les principes constituans : Stahl n’auroit point cru à la formation du soufre, s’il avoit suivi la décomposition de l’acide sulfurique sur le charbon ; et, à l’exception des combinaisons des acides avec les alkalis et avec quelques terres, ces substances se décomposent en tout ou en partie dans toutes les opérations qui se font sur les métaux, les végétaux et les animaux, comme nous le verrons en observant les divers phénomènes qui se présentent dans tous ces cas.

Nous ne parlerons en ce moment que de quelques acides ; nous nous occuperons des autres, à mesure que nous traiterons des diverses substances qui les fournissent : nous nous occuperons ici de préférence de ceux qui sont les plus con-