Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/281

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nus, et qui jouent le plus grand rôle dans les opérations de la nature et dans celles de nos laboratoires.


CHAPITRE PREMIER.

De l’acide carbonique.


Cet acide est presque toujours à l’état de gaz : nous trouvons que les anciens en avoient quelques connoissances. Van-Helmont l’appelloit gaz silvestre, gaz du moût ou de la vendange : Becher lui-même en avoit une idée assez précise, comme il paroît par le passage suivant : « distinguitur autem inter fermentationem apertam et clausam ; in apertâ potus fermentatus sanior est, sed fortior in clausâ, causa est quod evaporantia rarefacta corpuscula, imprimis magna adhuc silvestrium spirituum copia, de quibus antea egimus, retineatur et in ipsum potum se precipitet unde valde eum fortem reddit. »

Hoffmann avoit attribué la vertu de la plupart des eaux minérales à un esprit élastique qui y étoit contenu. M. Venel, célèbre Professeur des Écoles de Montpellier, a prouvé en 1750, que les eaux de Seltz dévoient leur vertu à de l’air surabondant.

En 1755 M. Black d’Édimbourg avança que la pierre à chaux contenoit beaucoup d’air diffé-