d’Uzès à Nismes en est une preuve non équivoque : il nous reste encore quelques sources minérales, où ils se transportoient en colonies pour y prendre les bains.
Ce n’est que vers le dix-septième siècle qu’on a commencé à appliquer les moyens chimiques à l’examen des eaux ; mais nous devons à la révolution présente de la chimie le degré de perfection auquel cette analyse a été portée.
L’analyse des eaux me paroît nécessaire.
1°. Pour ne faire usage, pour la boisson, que d’une eau saine.
2°. Pour connoître celles qui ont quelque vertu médicinale, et en appliquer l’usage aux cas où elles conviennent.
3°. Pour approprier aux divers genres de fabrique l’eau qui leur convient.
4°. Pour corriger les eaux impures, infectées de quelque principe nuisible ou chargées de quelque sel.
5°. Pour imiter par-tout, et à tout moment, les eaux minérales.
L’analyse des eaux minérales est un des problèmes les plus difficiles de la chimie : pour bien faire une analyse, il faut avoir présens tous les caractères distinctifs des substances qui peuvent être tenues en dissolution dans une eau ; il faut connoître les moyens de séparer, d’un résidu presqu’insensible, les diiférentes subs-