Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/367

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ou de porcelaine sont les seuls propres à cet usage.

L’évaporation doit être modérée : une forte ébullition volatilise certaines substances et décompose les autres. À mesure que l’évaporation avance, il se fait des précipités que M. Boulduc a proposé de retirer à mesure qu’ils se forment. Le célèbre Bergmann conseille d’évaporer à siccité, et d’analyser le résidu de la manière suivante :

1°. On met le résidu dans une petite fiole, on y ajoute de l’alkool, on agite fortement et on filtre la liqueur.

2°. On verse sur le résidu huit fois son poids d’eau distillée froide ; on agite le mélange et on filtre de même, après quelques heures de repos.

3°. Enfin, on fait bouillir le résidu pendant un quart d’heure dans cinq à six cens parties d’eau distillée, et on sépare la liqueur par la filtration.

4°. Ce qui reste qui n’est soluble, ni dans l’eau ni dans l’alkool, doit être humecté et exposé, pendant quelques jours, au soleil : le fer, s’il y en existe, se rouille ; alors on fait digérer dans le vinaigre distillé qui dissout la chaux et la magnésie ; et cette dissolution évaporée à siccité donne, ou un sel terreux en filamens non déliquescens, ou un sel déliquescent, ce dernier est à base de magnésie ; ce qui reste