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Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/368

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contient du fer et de l’argile : on dissout le fer et l’argile par l’acide muriatique ; on précipite le fer par le prussiate de chaux, et puis l’argile par un autre alkali.

Les sels que l’akool a dissous, sont les muriates de magnésie et de chaux ; on les reconnoît facilement en les décomposant par l’acide sulfurique.

Pour ce qui est des sels dissous par l’eau froide, il faut les faire crystalliser lentement ; la forme et les autres qualités superficielles en font reconnoitre l’espèce.

La dissolution par l’eau bouillante ne contient que du sulfate de chaux.

Lorsque l’analyse d’une eau est bien faite, la synthèse en devient facile ; et la composition ou imitation parfaite des eaux minérales n’est plus un problême insoluble entre les mains des Chimistes ; en effet, qu’est-ce qu’une eau minérale ? C’est de l’eau de pluie qui, filtrant à travers les montagnes, s’imprègne de divers principes solubles qu’elle rencontre ; pourquoi donc, connoissant une fois la nature de ces principes, ne seroit-il pas possible de les dissoudre dans l’eau ordinaire et de faire ce que la nature fait elle-même ? La nature n’est inimitable que dans les seules opérations vitales ; nous pouvons l’imiter parfaitement dans les autres ; nous pouvons même faire mieux qu’elle, car