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examiné, ne m’a présenté qu’une pâte de silice assez pure.

Il en est des crystaux de roche, comme de ceux de spath calcaire ; ils se forment, toutes les fois que leurs principes fortement divisés et atténués sont charriés par l’eau et déposés avec toutes les circonstances que demande la nature pour que la crystallisation ait lieu.

Je ne crois même pas qu’il faille recourir à la propriété qu’a l’eau de dissoudre sensiblement la silice pour expliquer la formation de ces crystaux, et nous rapporterons à la même cause celle des stalactites quartzeux, des agathes, etc.

Le crystal de roche est souvent coloré par le fer, et il prend alors des nuances particulières qui l’ont fait désigner sous des noms différens. Nous les placerons ici comme de simples variétés l’un de l’autre.

Première variété. Crystal rouge, faux rubis.

Il est souvent mêlé de différentes teintes ; la couleur se détruit au feu, selon M. Darcet. On le trouve en Barbarie, en Silésie, en Bohème, etc.

Lorsqu’il est d’un rouge sale on l’appelle hyacinthe de Compostelle.

Seconde variété. Crystal jaune, topaze de Bohême.

Il a quelquefois une teinte tirant sur le jaune,