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de Puymaurin en a décrit une espèce qu’il a trouvée dans le Béarn ; et j’ai vu, dans les Cevennes, un de ces mélanges naturels si bien assorti, qu’il suffit de le calciner et de l’éteindre dans l’eau pour former un excellent mortier.


IIe Espèce. Sulfate de chaux, gypse, sélénite, pierre à plâtre.


La pierre à plâtre perd sa transparence par la calcination, elle devient pulvérulente et acquiert la propriété de se ressaisir de l’eau qu’elle a perdue et de reprendre sa dureté : au reste, elle ne fait point feu avec le briquet ni effervescence avec les acides.

C’est sur-tout à Margraaf que nous devons la connoissance des principes constituans du plâtre ; et, d’après des travaux ultérieurs, on a assigné la proportion de ces mêmes principes dans le rapport suivant : un quintal de gypse contient 30 acide sulfurique, 32 terre pure, 38 eau ; il perd à-peu-près 20 pour 100 par la calcination.

Nous commençons à être également éclairés sur la formation de cette pierre : M. le Chevalier de Lamanon a prétendu que les nombreuses carrières de plâtre qu’on trouve aux environs de Paris, sont le dépôt d’un ancien lac fluviatil, formé par la Seine, Loise et la Marne, qui