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s’écoula du côté de Meulan : le fer ouvré et les diverses dépouilles d’animaux, qu’on a trouvés dans la profondeur des carrières de Montmartre, annoncent que la formation n’en est pas très-ancienne ; et l’infatigable Naturaliste que je viens de citer, considère la sélénite comme originairement dispersée dans l’eau, précipitée à raison de son peu de solubilité et amoncelée dans des endroits déterminés par les courans, les vagues et autres circonstances.

Ces faits, très-intéressans pour l’histoire naturelle du plâtre, sont insuffisans pour le Chimiste, à qui il reste à savoir encore de quelle manière, et dans quelle circonstance, se fait la combinaison de l’acide sulfurique avec la chaux. Je vais communiquer quelques observations que nous fournit notre Province.

1°. Dans une argile noire et pyriteuse de St. Sauveur, extraite du travail appelé percement Dillon, j’ai observé beaucoup de petites aiguilles de sélénite, de la longueur de 4 à 8 lignes ; à la surface du terrain où la même argile est plus décomposée, on trouve des crystaux de même nature, plus longs, plus gros et plus nombreux.

2°. L’argile marneuse et pyriteuse de Caunelle, près la Mosson, est parsemée de superbes crystaux de plâtre rose en crête de coq, observés par M. Dorthes.