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de la lessive sur une assiette, etc. M. de Morveau a proposé un pèse-liqueur en métal ; mais cet instrument ne peut pas être regardé comme bien rigoureux, puisque son immersion dans le liquide est proportionnée à la chaleur du fluide dans lequel on le plonge.

4°. On conduit cette lessive dans des baquets, où elle crystallise par le seul refroidissement : les pyramides sont constamment tournées vers le fond du baquet, sur-tout celles qui se fixent aux rameaux ou bâtons qu’on met dans la liqueur pour multiplier les surfaces.

L’alun affecte la forme de deux pyramides tétraèdres adossées base à base ; quelquefois les angles sont tronqués, et ces troncatures ont lieu sur-tout lorsque la lessive est avec un peu trop d’acide.

Ce sel exige quinze fois son poids d’eau pour se dissoudre, à la température de 60 degrés de Farheneit. V. Kirwan.

Il a une saveur stiptique.

Il perd son eau de crystallisation par la chaleur, se gonfle et se réduit en une matière blanche et légère, qu’on appelle alun brûlé, alun calciné.

Si on le pousse à un degré de chaleur violent, il perd en partie son acide et n’a plus de saveur ; le résidu n’est plus susceptible de crystallisation et se précipite sous forme d’une poudre très-fine