fermentation, et que c’est dans la fibre sur-tout que réside le carbone, si nécessaire à la végétation, on ne peut pas se dispenser de faire fermenter les végétaux, pour en tirer le meilleur parti comme engrais.
On objectera peut-être l’usage consacré d’enterrer quelques récoltes en vert pour engraisser les champs ; mais j’observerai que, dans ce cas, on les enterre au moment de la floraison, et qu’alors la plante est charnue, la fibre molle et peu formée, et que la chaleur et l’action de l’eau dans la terre suffisent pour la décomposer : cet effet n’aurait pas lieu si la tige était sèche et épuisée par la formation de la graine.
On pourrait enterrer sans inconvénient le fumier pur des quadrupèdes, au moment où on le sort des étables ; je crois même qu’il y aurait alors de l’avantage ; mais lorsqu’il est mêlé avec la litière, il me paraît plus avantageux de lui faire subir une légère fermentation, afin de mieux disposer les pailles ou les feuilles à devenir engrais.
Pour faire fermenter les fumiers de litière, il faut user de certaines précautions, qui