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CHIMIE

a simplement décomposition d’un côté, et, de l’autre nouvelle combinaison des élémens dans d’autres proportions.

Plusieurs physiciens d’ailleurs très-estimables ont prétendu qu’il se formait, par l’acte même de la végétation, des sels et des terres ; mais à mesure que la science a fait des progrès, on a pu voir qu’aucune des expériences qu’on cite à l’appui de cette doctrine n’était rigoureuse. Les uns ont arrosé des plantes avec de l’eau distillée, les autres les ont élevées dans du sable lavé ; presque tous leur ont laissé le libre contact de l’atmosphère : plusieurs ont analysé, avec plus ou moins de soin, le sol sur lequel ils faisaient croître ces plantes ; presque tous ont conclu que les sels et les terres qu’on trouvait dans le végétal, et dont on ne pouvait pas démontrer l’existence ou la même quantité dans les diverses substances qui avaient concouru à la végétation étaient l’ouvrage de la plante ; mais l’atmosphère, souvent agitée, ne déplace-t-elle pas constamment des sels et des terres qu’elle dépose sur les plantes ? La poussière qu’elle emporte ne salit-elle pas les lieux les