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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/216

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CHIMIE

deux vérités pratiques nous sont connues : la première, c’est que quelques sels entrent, pour ainsi dire, comme élémens naturels dans la composition de quelques plantes, puisqu’elles languissent dans les terres qui en sont dépourvues, et qu’elles les absorbent en abondance par-tout où elles les trouvent ; la seconde, c’est que les sels doivent être inséparables des engrais, qui agissent d’autant mieux qu’ils en contiennent davantage, pourvu que leur proportion n’excède pas les besoins du végétal, et que leur action irritante ne soit pas trop forte.

Je pourrais ajouter que la plante absorbe de préférence le sel qui est le plus analogue à sa nature. Le salsola, qui croît à côté du tamarisc, pompe le sel marin, tandis que le tamarisc s’empare du sulfate de soude. De là vient que l’analyse des plantes qui ont été élevées sur le même terrain ne fournit point les mêmes sels, ou que du moins elle les présente avec une grande différence dans les quantités.

Les sels sont nécessaires au végétal ; ils facilitent tellement l’action de ses organes, qu’on