oxigène de l’air atmosphérique qui pénètre jusqu’à elles, mais elles dégagent celui qui existe constamment dans l’eau qui les humecte.
Ceci me conduit à l’explication d’un fait que j’ai observé plusieurs fois. Lorsque les racines de la plupart des arbres plongent et croupissent dans de l’eau stagnante, renfermée dans le sol sans contact avec l’air atmosphérique, le végétal ne tarde pas à languir, ses feuilles jaunissent et il meurt. Il paraît que, dans ce cas, le gaz oxigène contenu dans l’eau s’épuise, et que n’étant pas renouvelé, la racine n’a plus le moyen d’en absorber : alors elle se pourrit ; tandis que, lorsque la racine est continuellement abreuvée par de l’eau courante, elle peut extraire sans interruption l’oxigène qu’elle contient, et former de l’acide carbonique, principe de nutrition du végétal.
Le bois, l’aubier, les pétales, et en général les parties qui ne sont pas vertes, n’aspirent point et n’expirent pas alternativement, pendant le jour et la nuit, le gaz oxigène qui les entoure ; mais elles en absor-