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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

3°. Le troisième effet est de diviser le fumier, d’en dissoudre quelques principes pour les transmettre immédiatement à la plante, de manière qu’elle puisse s’en nourrir et les élaborer.

Mais toutes les eaux ne sont pas également propres à ces usages : l’eau de pluie qui est la plus pure de toutes et la plus aérée, en est aussi la meilleure, aucune autre ne peut la suppléer.

En général, les eaux qui proviennent des montagnes de granit ou de calcaire primitif, sont très-propres à la végétation ; mais il faut qu’elles coulent sur des terrains qui ne puissent pas les charger de sels métalliques ou terreux, et que l’espace qu’elles ont parcouru, avant de servir à l’arrosage, leur ait permis de s’imprégner suffisamment d’air atmosphérique.

Les eaux peuvent n’être pas pures et néanmoins servir utilement à l’arrosage, c’est sur-tout lorsqu’elles charient ou qu’elles tiennent en dissolution certains sels favorables à la plante, et des substances animales ou végétales. Elles agissent dans ce cas par une