Quelle que soit la température de l’atmosphère, lorsque la lumière solaire ou le fluide aqueux viennent à manquer à la plante la végétation se ralentit.
Ainsi il ne suffit pas à la plante d’être abondamment pourvue des principes nutritifs, il faut encore que l’élaboration en soit favorisée par les agens qui concourent à la digestion.
Lorsque la terre est trop abondamment pourvue d’engrais et que l’eau peut aisément les transporter dans la plante, l’accroissement peut en être prodigieux ; mais si les organes digestifs et l’action constante du soleil ne concourent pas à élaborer ces sucs, il en résulte une espèce d’obésité, ainsi que je l’ai déjà fait observer, et aucun des produits n’a ni la saveur ni l’arome qu’ils auraient acquis, si la nourriture avait été moins abondante et mieux digérée : il n’est pas rare que, dans ce cas, les fruits et les légumes conservent l’odeur particulière aux engrais dont on les a nourris.
Les sucs circulent dans le végétal, non pas avec la régularité de mouvement qu’on observe dans les animaux mieux organisés, mais