Aller au contenu

Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/299

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
233
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

vert et en contact avec l’air, elle forme des tiges et des feuilles, tandis que ce qui reste dans la terre y végète en racines.

Toutes les parties de la plante s’organisent donc par la végétation de la manière la plus convenable pour pomper à-la-fois les principes nutritifs du sol et ceux que fournit l’atmosphère.

L’art est parvenu à maîtriser le cours de la sève, de manière à la diriger à volonté. Lorsque les sucs extraits de la terre sont abondans, la plante les élabore très-imparfaitement, et dès-lors ils sont exclusivement employés à la croissance du végétal ; les arbres, sur-tout, ne produisent dans ce cas ni fleurs ni fruits ; ils se bornent, comme on le dit vulgairement, à pousser en bois. Pour remédier à cette surabondance de sève et ne fournir que les sucs que l’arbre peut digérer parfaitement, on enlève à l’arbre quelques-unes de ses racines, ou bien on pratique des incisions à l’écorce du tronc pour faire écouler une partie de la sève surabondante.

Lorsqu’on veut faciliter le développement des fruits, on coupe des branches et on enlève