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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

qualité, je fais suivre le blé par une luzerne, qui, à son tour, est remplacée par les céréales et les racines.

Dans les terres légères, profondes, sablonneuses, mais fraîches, telles que celles des bords de la Loire, qui sont submergées une ou deux fois pendant l’hiver, je sème d’abord des vesces d’hiver, qui y produisent abondamment, et je les remplace par des betteraves.

Indépendamment du besoin que j’ai des betteraves pour alimenter ma fabrique de sucre, je crois que la culture de cette plante, comme fourrage, est la plus avantageuse de toutes. On peut nourrir les bestiaux avec les feuilles pendant les mois d’août et de septembre, en ne cueillant que celles qui sont parvenues au terme de leur accroissement, et la racine offre la ressource de vingt à trente milliers de nourriture, par arpent de Paris, ou plus de quarante milliers par hectare.

Les terres de première qualité, c’est-à-dire, celles qui possèdent ou réunissent à une bonne composition terreuse la profondeur, l’exposition et des engrais convenables, peu-