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CHIMIE

Dans les animaux, où l’azote est plus abondant que dans les plantes, les alimens dont ils se nourrissent, et l’acte de la respiration, concourent également à rendre raison de sa présence dans ces corps.

Les expériences de MM. de Humboldt et Provençal sur les poissons, celles de Spallanzani sur quelques reptiles, et celles de MM. Davy, Pfaff, Enderson, Edwards, Dulong, etc., sur l’homme, ne laissent plus de doute sur l’absorption de l’azote dans la respiration ; mais cette absorption est inégale, peu régulière, variable selon les circonstances, de manière qu’on ne peut pas l’assimiler à celle de l’oxigène, du moins quant à ses effets sur l’économie animale et végétale.

Le peu d’importance de l’action connue de l’azote est loin d’expliquer la profusion avec laquelle la nature l’a répandu dans l’atmosphère ; on dirait qu’elle en a fait un immense magasin, dans lequel sont reçus tous les gaz, toutes les émanations, toutes les vapeurs qui s’élèvent de la surface de la terre, et qui en sont extraits au besoin, soit pour entretenir la vie des animaux, soit pour fa-