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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

de la terre, se mêlent avec l’air, d’où elles se dégagent et se précipitent dès que la chaleur, ou toute autre cause qui a produit l’ascension, vient à cesser son action.

Ces émanations, mêlées accidentellement à l’air, en altèrent la pureté ; elles modifient ses vertus ; l’oxigène et l’eau s’en imprègnent et les déposent sur des corps, avec lesquels ils entrent en combinaison ou se mettent en contact. L’origine de plusieurs maladies n’a pas d’autres causes ; le germe en est apporté par l’air ou par le fluide aqueux. C’est ainsi que dans les localités où se décomposent en abondance des matières animales et végétales, comme près des étangs et des marais, les fièvres d’accès y sont endémiques, et que les miasmes qui se dégagent de nombreux animaux en putréfaction, deviennent une cause de maladies ; c’est ainsi que, dans plusieurs circonstances, il est dangereux de respirer le serein, parce que la vapeur aqueuse qui le forme entraîne avec elle des principes malsains qui s’étaient élevés dans l’atmosphère ; c’est pour la même raison que les brouillards répandent quelquefois une mauvaise odeur. La manière dont