Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
126
CHIMIE

chaleur, elles languissent dans le repos, jusqu’à ce que ces agens puissent, par leur contact, exciter leurs organes.

Les corps morts n’ont plus ce principe de vie dont l’action n’est que suspendue, pendant l’hiver, dans les graines, les racines, etc. : aussi se décomposent-ils, quoique plus lentement, quoiqu’on les soustraie au contact de l’air, de l’eau et de la chaleur.

D’après la méthode que je viens d’indiquer, on peut conserver sans altération jusqu’à l’été les pommes de terre, les betteraves, les carottes, etc. Mais il est facile de les garantir, à moins de frais, de toute décomposition, en en formant des tas, sur un sol très-sec, et les recouvrant, sur toutes les faces, de couches de paille qui les préservent de la pluie et de la gelée : on a observé, en Angleterre, que cette méthode était préférable pour les turneps.

On peut encore entasser les racines dans les granges jusqu’à la hauteur de cinq à six pieds : la seule précaution qu’il y ait à prendre, c’est de les recouvrir de paille ou de foin au moment des gelées. Lorsque la végétation