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CHIMIE

lières : celui d’une vache nourrie avec la tige et les feuilles du maïs ou avec le marc de la betterave, est très-doux et sucré ; celui de la vache nourrie avec des choux n’a pas une saveur aussi douce et exhale un parfum désagréable ; le lait des vaches qui broutent l’herbe des prairies humides est à-la-fois séreux et fade. Nous pouvons tirer de ces principes une première conséquence, c’est qu’on peut varier la qualité du lait par le choix des alimens, et qu’il est en notre pouvoir de l’approprier aux besoins des nourrissons ; à la santé des hommes et à l’état des malades, en modifiant par la nourriture la qualité et la quantité des produits qu’on peut en extraire.

Les nombreuses expériences qui ont été faites par MM. Deyeux et Parmentier pour constater l’effet de la nourriture sur le lait de vache, leur ont présenté les résultats suivans : 1°. qu’il est dangereux de changer brusquement la nature des alimens, parce que chaque changement diminue pour quelque temps la quantité du lait, quoique la nourriture puisse être meilleure et plus succulente ; 2°. que toutes les plantes ne donnent