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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

quatre années de futaille, et il était beaucoup plus généreux et plus agréable au goût : vingt pièces de vin préparées de cette manière ont employé cinquante kilogrammes de sucre.

À mesure qu’on foule le raisin et qu’on remplit la cuve, on met du moût dans un chaudron placé sur le feu ; on porte ce moût à une chaleur suffisante pour dissoudre le sucre, et dès qu’il est dissous on verse la dissolution dans la cuve, en agitant la masse de liquide avec soin : on renouvelle cette opération jusqu’à ce qu’on ait employé tout le sucre qu’on destine à cet usage. Lorsque l’opération est terminée, on couvre la cuve et on laisse aller la fermentation.

Quelques auteurs conseillent de faire bouillir le moût et même de le réduire à moitié par une ébullition prolongée, je ne partage pas cette opinion : l’ébullition altère une partie du principe végéto-animal, qui se concrète par la chaleur ; je me borne à porter le moût à une température de trente-cinq ou quarante degrés.

Dans les pays du nord de la France, où le raisin ne mûrit jamais, on peut porter la con-