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CHIMIE

chargeât la seconde avec du marc de raisin ou avec du gram fermenté, il suffirait d’opérer de la même manière pour en extraire l’alcool sans crainte de brûler la matière.

Cet appareil ne présentée aucun danger à courir ; les vapeurs ont par-tout des issues libres, la compression n’est jamais assez forte pour déterminer des explosions, le service en est extrêmement facile. Il peut aisément opérer quatre ou cinq chauffes par jour, et fournir mille à onze cents litres de bonne eau-de-vie, en distillant des vins qui fournissent du quart au cinquième.

Tous les vins, et généralement les liqueurs fermentées, ne fournissent ni la même quantité ni la même qualité d’alcool. Les vins du midi donnent plus d’eau-de-vie que ceux du nord ; on en retire jusqu’à un tiers des premiers, le produit moyen est d’un quart, tandis que dans les vignobles du centre c’est un cinquième, et dans le nord c’est du sixième au dixième.

Dans le même pays de vignoble, on observe souvent une très-grande différence dans la spirituosité des vins. Les vignes exposées au