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CHIMIE

prègnent si aisément : avec ces précautions, on peut rendre l’habitation moins malsaine.

La demeure des animaux se vicie encore plus aisément que celle des hommes, parce que, presque nulle part, on ne calcule l’espace et l’étendue de terrain qu’il faut leur donner pour que la respiration y soit libre, et que la chaleur qu’ils produisent ne soit pas trop élevée. Dans la plupart des campagnes, on les entasse dans des grottes peu aérées, où l’urine et les excrémens pourrissent toute l’année, où il se forme une atmosphère humide et brûlante : on n’extrait les animaux de ces cloaques infects, sur-tout pendant l’hiver, que pour les conduire à l’abreuvoir : est-il étonnant qu’en employant si peu de soins, la mortalité des animaux soit aussi considérable dans nos campagnes ?

Les bêtes à laine ne craignent point le froid, il suffit de les abriter sous des hangars pendant l’hiver. Dans des pays aussi froids et plus humides que la France, on les fait parquer presque toute l’année.

Comme les bestiaux font la richesse principale d’un domaine, il convient de soigner