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CHIMIE

par rapport à l’abondance de cette substance.

Lorsque la chaleur commence à ramollir la sève, et à lui imprimer du mouvement, il suffit de pratiquer des entailles au bas du tronc de l’arbre, de manière à pénétrer sous l’écorce et à entamer l’aubier, pour déterminer l’écoulement de la résine au-dehors. C’est sur-tout dans le parenchyme de l’aubier et de l’écorce qu’elle est la plus abondante. On rafraîchit et l’on agrandit la plaie de quinze en quinze jours.

La résine cesse de couler du moment que le retour des froids la fige dans les cellules.

Un arbre sain et bien venu peut fournir douze à quinze livres de résine par an.

Lorsque les arbres sont morts, ou qu’on les a coupés, on extrait la résine qu’ils contiennent par un autre procédé : on rejette les jeunes branches et l’écorce, et on réduit le bois en copeaux ou en petits morceaux qu’on réunit en tas ; on recouvre la surface de manière à ne laisser qu’une ouverture au sommet ; le feu qu’on allume dans la partie supérieure, suffit pour fondre la résine, qui