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CHIMIE

avec M. le comte Dangos, préfet du département des Landes, avait tout préparé pour établir une sucrerie. Dès le mois de juillet jusqu’à la fin d’août, il fit l’essai des betteraves tous les huit jours, et en retira constamment trois et demi à quatre pour cent de beau sucre : rassuré sur ces résultats, il discontinua ses essais pour se livrer tout entier aux soins qu’exigeait l’établissement ; mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque, vers la fin d’octobre, les betteraves ne lui fournirent plus que des sirops et du salpêtre, et pas un atome de sucre cristallisable !

En général, on peut arracher les betteraves du moment que les grosses feuilles jaunissent.

Si on les récolte avant l’époque de leur maturité, elles se flétrissent, se rident et deviennent molles ; le sue qu’on en extrait est d’un travail plus difficile, et le sucre a moins de consistance.

À mesure qu’on arrache les betteraves on en sépare les feuilles, qu’on laisse sur le sol : les bœufs, les vaches, les moutons et les porcs les mangent sur place ; mais elles sont si abondantes, qu’il en reste encore suffisam-