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CHIMIE

lités désirables pour la combustion ; mais elle est beaucoup plus imparfaite lorsque la fibre n’a pas acquis sa densité et qu’elle est encore imprégnée de sucs nutritifs, que lorsqu’elle est durcie par l’âge et a passé à l’état de bois.

Le terrain, l’exposition, le climat, les saisons modifient encore singulièrement la fibre dans les végétaux de même espèce.

Les végétaux de même nature élevés dans un sol sec et aride ont la texture plus compacte, plus dure que ceux qui sont nourris dans un terrain humide et gras ; leurs produits sont plus parfumés, les huiles volatiles plus abondantes ; leur tissu est plus difficile à décomposer, la combustion et la chaleur qu’ils développent sont plus intenses. Personne n’ignore que les bois exposés au midi brûlent mieux que ceux qui sont exposés au nord, qu’ils ont le tissu plus dur, et qu’ils résistent plus long-temps à l’action destructive de l’air et de l’eau lorsqu’on les a coupés. Cette observation avait été faite par Pline sur les bois des Apennins.

Les plantes du midi cultivées dans le nord y perdent leur parfum, et les végétaux insi-