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CHIMIE

bois qu’on veut charbonner, et on remplit la fosse peu-à-peu : dès que la carbonisation est à son terme, on recouvre la fosse avec une couverture de laine mouillée.

Ce charbon, plus léger, plus inflammable, susceptible d’une pulvérisation plus prompte et plus parfaite que celle des bois durs, entre dans la composition de la poudre : M. Proust, qui a fait de nombreuses expériences pour déterminer l’espèce de végétal qui fournissait le charbon le plus propre à cette fabrication, a trouvé que celui des chenevottes du chanvre était préférable à tous les autres.

On a perfectionné de nos jours les procédés de carbonisation en opérant dans des appareils parfaitement clos : à cet effet, on construit en bonne maçonnerie un bâtiment carré de dix-huit à vingt-cinq pieds de diamètre, on le termine par une voûte, et on revêt tout l’intérieur d’un contre-mur en briques. On distribue des cylindres de fonte dans la capacité, de manière que l’une de leurs deux ouvertures communique au dehors, tandis que l’autre porte la fumée dans les cheminées latérales. On chauffe l’intérieur de ces cylindres